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    Pour ceux qui se demanderaient ce que pensent les véritables intéressés du piratage, à savoir les artistes, voici un avis parmi tant d'autres, celui de Manu Chao.

    "Les grosses maisons de disques sont en train de mourir, il n'y a plus de place pour elles. C'est comme la fin des dinosaures: il y a un changement de climat"

    On peut dire qu'il a une opinion plutôt radicale. Il considère de plus que le téléchargement "est inévitable, c'est la marche du temps. C'est obligé, c'est la loi du marché. C'est le capitalisme qui a inventé ça : on choisit le moins cher! Ils sont en train de mourir de leur propre loi".

    Concernant les procès lancés à tout va contre les internautes qui piratent de la musique, ils pensent que ces actions légales représentent "la preuve la plus totale qu'ils sont perdus : c'est débile, ridicule, c'est une réaction de bête blessée".

    Il militerait par contre pour l'aide aux labels indépendants : "Les grosses boîtes morflent mais les petites aussi. C'est là qu'il faudrait une éthique du public : que les jeunes piratent les gros comme moi, mais qu'ils fassent l'effort d'acheter chez les petits labels"

    Pour lui, il y a un évident transfert de marché : Mais ce n'est pas perdu pour tout le monde. La grosse industrie qui vend les petites machines à pirater, genre iPod, se fait des 'couilles en or'. C'est un pan de l'industrie qui se casse la gueule pour un autre qui se frotte les mains.
    La seule chose qui n'est pas piratable, c'est la scène. Il va y avoir une sélection naturelle terrible: ce sera plus facile de vivre pour les musiciens qui savent se défendre sur scène que pour ceux qui ne dépendent que du disque ».

    Pour rappel, un morceau vendu sur iTunes 99c rapporte 8c à l'artiste, 4 à Apple, et 70 à la maison de disque.

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