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BIOGRAPHIE DE MANU CHAO ( Partie 2 )
Manu Chao continue à voyager à travers l'Amérique du Sud et un peu en Afrique, notamment au Sénégal.
Ne voyant plus les membres de la Mano Negra, le chanteur s'entoure vite de nouveaux amis à travers les villes et les pays qu'il traverse, enregistrant petit à petit de nouveaux sons, mélangeant de nouveaux styles.
À l'époque où il vivait à Rio de Janeiro, Manu Chao, s'était tourné vers ce qu'il appelle lui-même de la « Techno hardcore », à ce moment, il décide d'enregistrer Clandestino, un disque techno, même si ses amis et sa famille lui disent alors que cette musique techno n'est pas toujours très appropriée.
Manu Chao s'entête, jusqu'à ce qu'un bug informatique supprime tous les rythmes technos du disque. Manu, lui-même n'en revient pas, dépouillée et moins chargée, la musique de Clandestino apparaît beaucoup plus prenante et sincère.
C'est après de nombreuses retouches, avec l'aide de Renaud Letang (ingénieur du son qui a déjà travaillé avec Alain Souchon) que Manu Chao sortira ce disque acoustique.
Eux-mêmes, considéraient alors ce disque comme un OVNI musical qui ne s'écoulerait sûrement qu'à 20 000 ou 50 000 exemplaires.
Qu'importe, Manu Chao déclare s'être fait plaisir, il a sorti ce qu'il voulait. Cependant, il restera prudent jusqu'au bout, déclarant encore quelques jours avant la sortie du disque, en avril 1998, que « Clandestino est juste une maquette », le jugeant très personnel et intimiste.
Mais à sa grande surprise, le disque est un succès et la notoriété de Manu Chao dans le monde musical prend un tour nouveau avec la sortie de ce qui est son premier album solo. Clandestino devient une des références majeures de la musique latine de la fin des années 1990.
Avec ce disque, et malgré le fait que le public français était déjà habitué au rock déjà très métissé de Manu Chao par l'intermédiaire de la Mano Negra, le public fut surpris de découvrir le chanteur dans un registre plus intimiste, plus mélancolique et plus latino-américain, un virage déjà pris avec la Mano Negra sur leur dernier album : Casa Babylon qui annonçait, en fait très clairement, Clandestino.
Véritable carnet de route, l'album Clandestino mélange tour à tour, reggae, rock, musique latine traditionnelle, rumbas, rythmes brésiliens, le tout entrecoupé de petits textes radiophoniques dont un extrait du discours du sous-commandant Marcos.
L'album connaîtra un fort succès en France, en Espagne, en Italie et en Amérique du Sud. Les titres les plus célèbres sont « Je ne t'aime plus », « Bongo Bong », « Clandestino », « Desaparecido »
L'implication latino-américaine prise par Manu Chao à travers ce disque est telle que beaucoup d'hispano-américains ne savent toujours pas que Manu Chao est français.
Écoulé à plus de 3 millions d'exemplaires, le disque est un succès, malgré les refus initiaux de NRJ, de RTL2 et d'Europe 2 de programmer Clandestino, trouvant que « les chansons ne rentraient pas dans leur format ». Manu Chao est désormais un artiste international reconnu. Il vit alors à Barcelone et répète beaucoup avec son groupe Radio Bemba.
Un titre ressort véritablement de ce disque, c'est Denia, une chanson algérienne composée et écrite par Manu où on retrouve le célèbre chanteur kabyle Idir et où les deux hommes chantent la douleur de ce pays « Cette vie est hantée de mensonges, Pauvre Algérie, Mon cœur palpite de tes regards, Pauvre Algérie ».
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Commentaires
1nelkievMardi 4 Novembre 2008 à 18:17BEAU DOCUMENT CONTINU........Répondre
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