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    Après ces deux albums, Manu Chao continue de se produire sur scène avec son groupe, Radio Bemba, à travers le monde.

    Radio Bemba était le nom donné par les révolutionnaires cubains au système du « bouche à oreille » (ou « téléphone arabe », ou encore, « radio lavabo »).

    La musique du groupe rompt totalement avec l'esprit acoustique des deux albums et Radio Bemba se rapproche plus de la Mano Negra que de Manu Chao : les rythmes sont rapides et efficaces, les voix fortes, le son est puissant et les accords des chansons sont différents.

     De plus la musique de Manu Chao se trouve sublimée par la présence du jeune chanteur rastafari Bidji, alias Lyricson (essentiellement présent en 2001-2002).

    Le succès est tel que Manu Chao sort en septembre 2002 un disque live, Radio Bemba Sound System, enregistré à Paris (Grand halle de La Villette) en septembre 2001.

    Là encore, c'est une surprise et un véritable succès pour cet album live d'une qualité musicale indéniable, une référence dans la scène musicale française, Manu Chao confirme la réputation qu'il traine depuis les années 80, il est fait pour la scène.

    Les chansons mélancoliques de « Clandestino » et « Próxima Estación : Esperanza » sont entièrement revisitées à la sauce punk, rock, reggae, salsa, le résultat est détonnant.

    Suivra ensuite en décembre 2002 un DVD Babylonia en Guagua dans lequel on retrouve un live (qui est la version vidéo du disque Live, avec quelques changements), un documentaire sur la tournée 2001, trois autres petits films personnels sur Manu Chao dont un qui relate sa présence à Gênes en Italie (2001), et où l'on constate l'ambiance des manifestations lors du G8.

     

    Manu Chao revient en automne 2004, avec un livre-CD paru uniquement en librairie et en kiosque, distribué à seulement 150 000 exemplaires, rapidement épuisé.

    Le livre-CD s'appelle Sibérie m'était contéee.

     À l'origine, Manu ne devait sortir que le livre qui correspond à un recueil de poésies en français, habillées par les dessins de Woźniak, dessinateur polonais. Puis, Manu Chao déclare s'être rapidement fait rattraper par l'envie de mettre ses textes en chansons, le résultat : un livre de 132 pages de dessins et de poésie, accompagné d'un CD de 23 chansons.

    C'est la première fois que Manu Chao sort un disque complètement en français : la musique et les chansons sont plus sombres, évoquant la relation de Manu Chao avec ce que lui même a surnommé sa "Sibérie" : Paris.

    Il y parle également de son amour profond et douloureux pour les femmes qu'il a rencontrées tout au long de sa vie, des sans-abris, de la disparition de son ami Helno (le chanteur des Négresses Vertes), mais aussi de l'espoir, de ses rêves...

    Presqu'en même temps que sort ce CD-livre, sort aussi un album que Manu Chao produit et réalise, c'est l'album : Dimanche à Bamako d'Amadou et Mariam.

     

    Se qualifiant comme un fan d'Amadou et Mariam, Manu Chao est vraiment heureux de l'amitié qu'il a avec ce couple, lui permettant de tourner avec eux au Mali et surtout de figurer sur ce disque, futur succès de l'été 2005.

    Manu Chao les accompagne sur scène, durant quelques dates, chantant les succès de l'album et une chanson en portugais pour son fils qui vit au Brésil.

    Manu Chao n'hésite d'ailleurs pas à aller voir Amadou et Mariam au Mali, notamment pour voir un de leur fils qui se lance dans la chanson.

    Le fils d'Amadou et Mariam est même à l'origine du morceau "Politic Amagni" que l'on retrouve sur Dimanche à Bamako.

    Au Mali, Manu Chao rencontre aussi Tiken Jah Fakoly, avec qui il donne un concert au Brésil, dans la banlieue de São Paulo lors de la fête de la musique en juin 2005.

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    Manu Chao continue à voyager à travers l'Amérique du Sud et un peu en Afrique, notamment au Sénégal.

    Ne voyant plus les membres de la Mano Negra, le chanteur s'entoure vite de nouveaux amis à travers les villes et les pays qu'il traverse, enregistrant petit à petit de nouveaux sons, mélangeant de nouveaux styles.

     

     

     

     

     

    À l'époque où il vivait à Rio de Janeiro, Manu Chao, s'était tourné vers ce qu'il appelle lui-même de la « Techno hardcore », à ce moment, il décide d'enregistrer Clandestino, un disque techno, même si ses amis et sa famille lui disent alors que cette musique techno n'est pas toujours très appropriée.

     Manu Chao s'entête, jusqu'à ce qu'un bug informatique supprime tous les rythmes technos du disque. Manu, lui-même n'en revient pas, dépouillée et moins chargée, la musique de Clandestino apparaît beaucoup plus prenante et sincère.

     C'est après de nombreuses retouches, avec l'aide de Renaud Letang (ingénieur du son qui a déjà travaillé avec Alain Souchon) que Manu Chao sortira ce disque acoustique.

    Eux-mêmes, considéraient alors ce disque comme un OVNI musical qui ne s'écoulerait sûrement qu'à 20 000 ou 50 000 exemplaires.

    Qu'importe, Manu Chao déclare s'être fait plaisir, il a sorti ce qu'il voulait. Cependant, il restera prudent jusqu'au bout, déclarant encore quelques jours avant la sortie du disque, en avril 1998, que « Clandestino est juste une maquette », le jugeant très personnel et intimiste.

    Mais à sa grande surprise, le disque est un succès et la notoriété de Manu Chao dans le monde musical prend un tour nouveau avec la sortie de ce qui est son premier album solo. Clandestino devient une des références majeures de la musique latine de la fin des années 1990.

     

     

     

    Avec ce disque, et malgré le fait que le public français était déjà habitué au rock déjà très métissé de Manu Chao par l'intermédiaire de la Mano Negra, le public fut surpris de découvrir le chanteur dans un registre plus intimiste, plus mélancolique et plus latino-américain, un virage déjà pris avec la Mano Negra sur leur dernier album : Casa Babylon qui annonçait, en fait très clairement, Clandestino.

    Véritable carnet de route, l'album Clandestino mélange tour à tour, reggae, rock, musique latine traditionnelle, rumbas, rythmes brésiliens, le tout entrecoupé de petits textes radiophoniques dont un extrait du discours du sous-commandant Marcos.

    L'album connaîtra un fort succès en France, en Espagne, en Italie et en Amérique du Sud. Les titres les plus célèbres sont « Je ne t'aime plus », « Bongo Bong », « Clandestino », « Desaparecido »

    L'implication latino-américaine prise par Manu Chao à travers ce disque est telle que beaucoup d'hispano-américains ne savent toujours pas que Manu Chao est français.

    Écoulé à plus de 3 millions d'exemplaires, le disque est un succès, malgré les refus initiaux de NRJ, de RTL2 et d'Europe 2 de programmer Clandestino, trouvant que « les chansons ne rentraient pas dans leur format ». Manu Chao est désormais un artiste international reconnu. Il vit alors à Barcelone et répète beaucoup avec son groupe Radio Bemba.

    La suite de ce Clandestino sort en juin 2001, sous le titre de « Próxima Estación: Esperanza » reprenant la recette musicale de Clandestino. Manu Chao sort un album qu'il n'hésite pas à qualifier lui-même de petite sœur de Clandestino.

    Cependant, le disque est plus joyeux, moins amer et mélancolique que le précédent, agrémenté des cuivres et des trombones du Sicilien Roy Paci. Le disque donne une impression de fête, mélangeant à nouveau le reggae, la musique latine, le rock et même un soupçon de jazz.

    Un titre ressort véritablement de ce disque, c'est Denia, une chanson algérienne composée et écrite par Manu où on retrouve le célèbre chanteur kabyle Idir et où les deux hommes chantent la douleur de ce pays « Cette vie est hantée de mensonges, Pauvre Algérie, Mon cœur palpite de tes regards, Pauvre Algérie ».

    Certains fans sont déçus d'un album qui ressemble trop à Clandestino, reprochant par ailleurs que certaines chansons passent « trop » à la radio (« Me gustas tu »). Manu Chao déclare qu'il s'en fiche, il comprend ce qu'on lui reproche mais lui a juste voulu se faire plaisir.

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